dimanche 26 juillet 2015

La maison à pan de bois d'Hellimer

Ils étaient 24 passionnés d’histoire locale à répondre  à l’invitation de Confluence - société d'Histoire
de Sarreguemines et environs- pour découvrir à Hellimer, une des dernières maisons à pan de bois
de Moselle datant de 1716.





Guidés par Mme Becker, l’actuelle propriétaire de la « Maison Bonert », les visiteurs ont été séduits par le bâtiment dont la restauration a débuté en 2000 au lendemain de la tempête Lothar.



La maison est de dimension modeste : une pièce tout en longueur séparée de l’étable et de la grange par un vestibule. La grande pièce se compose de la cuisine qui donne  sur l'arrière et de la « Stube » qui a des ouvertures sur l'avant.




Il est à noter qu’un four à pain occupe une place centrale.



 Au-dessus de la hotte au premier étage se trouve le fumoir, le torchis dans ce fumoir est d’origine.



L’appentis qui prolongeait la grange n’a pas été conservé.

Le sol de la cuisine et de l’entrée est couvert de tommettes rouges de même facture que les anciennes. Dans la « Stube » un plancher posé sur lambourdes a été posé. La propriétaire a installé un lit lorrain dans l’angle, une chaise en bois ressemblant à un trône occupe le coin opposé et une petite chaise basse occupe un petit espace près de la porte.




 Cette porte « noble » la seule d’ailleurs qui ait été travaillée. Les autres portes sont rudimentaires. Celle qui ferme le vestibule à l’arrière possède encore de belles ferrures.



Les poutres sont d’origine, celles trop vermoulues ont été remplacées par des poutres anciennes en meilleur état.



Les poteaux de cette construction reposent sur des sablières (grosses pièces de bois) posées à même le sol.

La ferme très abîmée a été restaurée comme il se doit. Pour refaire les fondations il a fallu démonter la couverture et les remplissages extérieurs puis étayer la structure. La semelle est en béton et en chaux.

Pour le remplissage des pans de bois, le torchis (argile, paille et sable) était appliqué sur des claies de lattes tressées.
Mais Mme Becker nous explique qu’un torchis d’une autre nature a été employé  ici : on a bourré les murs de chanvre, sable et chaux.

Les tuiles en queue d’aronde  ont été commandées et les Monuments Historiques ont souhaité que les traces de doigt qui y figuraient autrefois y soient, lignes creusées devant faciliter l’écoulement de l’eau.

La façade est intéressante par ses éléments décoratifs : la croix de St Andrée insérée dans un losange de fécondité, la chaise curule, le poteau sculpté avec la croix, la niche du saint, la date.



L’Estrich,
Des sculptures de plâtre admirablement conservées.

La dalle entre le rez-de-chaussée et le premier niveau est constituée d’un torchis de béton et de plâtre coulé sur des lattes. La face inférieure est décorée de symboles religieux et de motifs floraux.


 Ces moulures sont rares. Dans très peu de maisons à pan de bois on peut encore les voir.
Vraisemblablement elles n’ont pas toujours résisté aux travaux de restauration vu leur friabilité. Et peut-être les a-t-on supprimées par ignorance.

« Estrich », un peu d'étymologie…
C'est un terme qui vient de l’ althochdeutsch « estrih » du grec « ostrakon », en latin « astracum » , il s’agit du revêtement des sols, mais en Suisse, ce terme représente le revêtement des plafonds. Ostrakon signifie « tesson de poterie, ou éclat de calcaire » Finalement on peut en déduire que l’Estrich est une forme de revêtement en argile ou en calcaire. Une carrière de calcaire se trouvait non loin d’Hellimer à Altrippe, on peut supposer que le plâtrier a dû s’y approvisionner.

Dans la cuisine, un bel escalier en bois, escalier de meunier, mène à l’étage où se trouve une chambre à coucher.

La maison est coquette, de jolis rideaux crochetés décorent les fenêtres, la maison bien qu’ancienne est très fonctionnelle.
Elle semble très haute côté pignon.

A l’arrière Mme Becker a conservé un potager qui donne sur les champs. Un cadre qui invite à la rêverie.





jeudi 9 juillet 2015

Cuba - 2e jour - La Havane (suite)

Vers les forts en face de la vieille ville.


Nous avons eu une information intéressante : on peut faire la traversée de la baie en ferry pour peu d’argent, c'est une navette régulière. Il suffit de se diriger vers Casa Blanca, la maison blanche. 
Place de la Cathédrale, dans un bureau de change Guillaume  change  quelques Cuc en « Moneda national ». Nous payerons la traversée en monnaie nationale, un coût dérisoire.


Nous laissons derrière nous le grand terminal, l'église orthodoxe au clocheton doré pour atteindre l'autre rive.

Nous nous asseyons quelques instants à l'ombre d'un flamboyant sur un banc avant d'amorcer la montée.

Il fait très chaud, nous grimpons les marches qui mènent à une place verdoyante où fleurissent des flamboyants. La statue blanche d’un Christ s’élève là.

Assis sur un muret, nous admirons la ville qui s'étend en contrebas, à main gauche la vieille ville, à main droite, la nouvelle ville.


Non loin de là, des stands de souvenirs et la maison natale du Che, nous préférons la regarder de l’extérieur. 

J’ai mal aux pieds, des ampoules ont éclaté sous mes tongs. Parfois je me déchausse pour ne pas souffrir. Arrêt à l’ombre près d’un stand où nous buvons du jus de canne à sucre. Prix prohibitif de 3 Cuc, que nous faisons baisser à 2 Cuc et la jeune fille verse tout le contenu restant de sa cruche  dans le verre vide de Guillaume.  

Nous continuons à marcher pour atteindre le fort, parfois exposés aux rayons torrides, parfois à l’ombre d’une haie d’arbres. 

De superbes voitures américaines d’avant la révolution amènent ici des touristes ravis de parader dans ces véhicules d’un autre temps, qui sont de vraies pièces de musée. Heureusement qu’elles n’ont pas encore le droit de quitter le sol cubain. Sinon Cuba ne serait plus Cuba...

Vers le fort des Trois Rois


Sur ces hauteurs, la vue sur La Havane est également superbe.




mercredi 8 juillet 2015

Cuba - 2e jour à La Havane en vieille ville (suite)

LA HAVANE la vieille ville : Malecon, Place de la Cathédrale, Plaza Vieja

Nous sommes séduits par les vieilles bagnoles et leurs coloris.



Nous longeons le Malecon, sommes surpris par des nappes de mazout qui flottent sur l’eau près du muret. Aujourd’hui, la baignade est interdite sur cette berge. 

Notre logeur, un octogénaire, nous confiera que lorsqu’il était enfant, tout le monde faisait trempette dans l’océan. Un temps révolu !
Un groupe d’ouvriers est en train de faire le revêtement d’une chaussée, le goudron fond sous la chaleur, on ne chôme pas. On porte ses outils sur l’épaule, et on continue…


Après avoir cheminé  environ deux cents mètres le long de cette avenue sous un soleil torride, nous décidons de rejoindre la place de la cathédrale en vieille ville.
Traversons d’agréables placettes, et des rues joliment restaurées, pour nous enfoncer dans les ruelles de la ciudad vieja et rejoindre la Plaza Vieja, la vieille place !


Repas au restaurant la Parrada, un orchestre joue des morceaux traditionnels. Après le repas, nous décidons de rejoindre la colline qui domine la baie de la Havane, colline sur  laquelle sont édifiées deux grandes forteresses. C’est aussi sur cette colline que se trouve « la Maison du Ché ». Un tunnel y mène mais il est seulement emprunté par les voitures.