Animation créole aux Calbanons de la Cafrine

17 décembre 2016 à Grand Bois

Une fois par mois, le Pôle Valorisation du Patrimoine, avec le concours de l’Association de Grands Bois, "Pêcheurs Golet" organise une découverte des Calbanons de la Cafrine et du patrimoine créole. 

La journée commence par la visite des calbanons, ces longères qui avaient abrité des engagés venus remplacés les esclaves après l’abolition. Enis Rockel s’occupe du volet historique, replace l’événement dans son contexte. Puis Willi prend la relève et raconte en détails la vie des gens de Grands Bois, leur travail à l’usine sucrière, leur vie quotidienne dans ces bâtiments aujourd’hui restaurés.

J’aurais dû leur présenter la boutique artisanale, mais comme des costumes pour la Fête de l’Esclavage du 20 décembre y étaient entreposés, je me suis  occupée autrement. Il y a toujours de quoi faire  décorer les tables, faire la vaisselle, éplucher les oignons, préparer les salles des ateliers où les touristes feront des samoussas, des bonbons piments ou des bonbons millet avec des animateurs très impliqués.

J’en ai aussi profité pour  mettre en valeur les objets de vacoa proposés à la vente.

Pendant que la conférence se poursuit d’autres animateurs sont en cuisine pour préparer les carris, les jus (de tamarin, de citron, et de goyavier). 

Les visiteurs participent à l'élaboration de trois mets : Gladys est avec Durga aux bonbons millet, Martine aux samoussas, Sarah aux bonbons piment…

Nos tresseuses, Céline, Marie-Claire, Marie Rose, Céline,  sont toujours là pour faire une intiation de leur art.  

Janick qui a confectioné des plateaux de jeux propose de découvrir un jeu lontan : le daryon. 

La veille déjà une équipe s’est occupée de l’intendance : il faut faire les courses, Robert et Jo s'en chargent, on doit  commencer à éplucher, compter le mobilier, nettoyer la salle verte… Une foule de bénévoles s’est déplacée pour proposer de l’aide pendant ces deux journées : Marie Ange, Marie Claude, Jacqueline, Catherine, Paul...

Après la visite les invités aident à confectionner des mets, puis on partage l’apéritif, le repas.

 C’est un moment très festif riche en échanges. Ce qui intéresse le plus le visiteur est ce contact avec la culture créole. Deux enfants ont fini de manger et s'ennuient… pas longtemps. Dès qu'ils découvrent la "toupie qu'on fabrique  avec le grain letchi" ils s'amusent comme des fous.

Puis, c’est Nicole qui propose des devinettes lontan à la trentaine de participants. Toutes les expressions ont été collectées auprès des anciens de Grands Bois. Tous se prennent au jeu ! 

Vers 15 heures, l'équipe ferme les portes des cabanons….jusqu'à la prochaine fête.

Journée champêtre à Entre Deux

Nous avons rejoint Yoland dans la parcelle qu’il cultive dans la Ravine des Citrons à Entre-Deux. Il nous a fait une visite guidée de ce petit coin où il se rend régulièrement pour planter, arroser, récolter.

Nous étions venues en force : Brigitte, Marie Claire, Domi et moi.

Yoland était fier de nous montrer ses plants de citronnelle, de maïs,  la canne Choacouat et la canne Tamarin, le poc-poc, la rouroute, le conflore, la patate douce, le manioc blanc et le manioc rouge, la pomme en l’air, les prunes, les framboises, les ananas, les fruits de la passion, les pieds de tomate et de tomate-arbuste…

canne tamarin

tomate-arbuste

ananas

Le travail ici n’est pas aisé, le terrain est en pente. Deux points d’eau ont été aménagés et les besoins en eau des plantes nécessitent des passages fréquents.

arrosage du songe

Brigitte m’a fait remarquer qu’à la Réunion, on faisait pousser des haricots avec les plants de maïs. 

association maïs-haricot

Yoland m’explique aussi qu’il existe deux sortes de manioc, le rouge de Maurice et le manioc blanc. Il a deux sortes de cannes : chakouat et tamarin. C'est la canne tamarin qui a un bon goût sucré. Je fais goûter des pocs-pocs à Domi et à Marie-Claire, puis donne un coup de main à notre ami pour arroser. 

le poc-poc

Nous cueillons les épis de maïs et les fruits de la passion déjà mûrs.

Puis nous nous retrouvons tous aux tables de pique-nique de Grand Fond où nous partageons un repas avec Alain et Monique : poisson froid et baguette de l’Entre Deux, gigot chauffé, bananes, tarte à la banane. 

Et Domi a rapporté un vin qu’on ne vend qu’à la Réunion et en Afrique du Sud : « Allé di Partout » Un Réunionnais installé dans le Bordelais élève ce petit vin destiné à l’exportation. 

Nous sommes seuls sur la place, dans la fraîcheur des hauts qui se réchauffe progressivement et passons un agréable moment ensemble.

Soirée conviviale à La Réunion

En général, en métropole on s’invite pour 18h30 ou 19 heures quand on veut dîner entre amis le soir. A la Réunion, on se retrouve plus tard. Même quand le soleil a disparu et que le fénoir descend, il fait toujours bien chaud, même quand on est installé à l’extérieur, et on peut faire durer le repas sans craindre d’attraper un ti rhume… du moins à Saint Pierre… Dans les Hauts, le petit gilet de laine n’est pas inutile.

J’étais invité la semaine dernière pour manger sur le « Quai Abriel », chez des amis réunionnais qui avaient mis une invitation dans toutes les boîtes aux lettres du quartier.  Tout le voisinage a répondu présent, et les tables ont pu être installées dans la rue. Aucune voiture hormis celle des voisins ne passe ici…
Ce n’est pas la première fois que mes amis organisent ce type de retrouvailles : cela permet de faire connaissance avec les nouveaux arrivants et de consolider les relations avec les anciens.

 Chacun apporte ce qu’il veut. On ne fait pas de manières. Sur la table des mets très variés : du cari gratons, du sauté mine, du rougail, des toasts à l’achatine, des bonbons piment… et des desserts locaux ou bretons ( crème à la patate douce et au chocolat, crêpes, far breton, gâteau manioc…) 

Tous ont plaisir à se retrouver, à bavarder, à boire un coup. On n’a pas loin à aller pour retrouver sa case !