samedi 24 octobre 2015

Quand la Moselle était gallo-romaine...

Avec une vingtaine de membres de Confluence - Société d'Histoire de Sarreguemines et environs- ,  je me suis retrouvée au Parc Archéologique de Bliesbrück-Reinheim  ce samedi 24 octobre pour voir une exposition fort intéressante : "les Trésors des Médiomatriques à Bliesbrück."

Pendant plus d’une heure, un guide, féru d'histoire et passionnant, nous a emmenés à la découverte de la tribu des Médiomatriques (qui ont donné leur nom à Metz). L’étendue de leurs terres est impressionnante, de nombreux opidums ont été habités par ce peuple celte qui s’est bien adapté au monde romain. 


Nous avons appris une foule de choses sur les fortifications qui limitaient leur domaine, les fossés creusés dans le col de Saverne par des soldats venus de contrées austro-hongroises,  sur les techniques de construction et de décoration des villas, les pigments naturels utilisés pour les fresques,

 

les matériaux utilisés pour les ustensiles quotidiens, les outils (prolongement de bêche, faucille), le destin de leurs morts…

Les objets exposés se prêtaient à des commentaires très riches comme cette passoire qui était utilisée pour filtrer le vin dont les aromates tapissaient le fond (vin qu'on coupait d'eau),


comme cette Vénus en bronze la plus petite qui soit, ou ces armes qu’on tordait avant la mise en terre du défunt pour qu’elles ne soient pas réutilisées.


Une cuve en bois trouvée dans la villa de Grigy aurait servi à faire le rouissage des fibres végétales.



 Il serait fastidieux d’écrire ici tout ce qui a été dit…


Il est encore temps d’aller à la découverte de ces ancêtres lorrains. L’exposition doit fermer ses portes le 31 octobre !

Ces expos qui vont au devant de la population dans nos provinces permettent aux ruraux de profiter de cette culture qui n’est souvent accessible qu’aux citadins. On peut déjà regretter la mort annoncée de ces expos temporaires.

Billet d’humeur !

Les expositions délocalisées disparaîtraient bientôt… à Bliesbrück bientôt on ne pourra plus avoir le loisir d'en voir.
 Je m’interroge toujours sur la politique de nos décideurs. Tous les services publics disparaissent dans nos campagnes : postes, écoles, transports ferroviaires... Voilà que la culture aussi fout le camp ! Ne devrait-on pas conserver dans les milieux retirés ces avantages qu’ont les citadins. Et l’argument qu’on vous sert pour justifier la disparition des services publics,  c’est « l’absence de rentabilité » ! Mais s’il y a de l’excédent dans les services urbains, il faudrait penser à le distribuer équitablement pour que même les gens éloignés des métropoles puissent vivre ! Ou trouver des moyens pour redonner un intérêt économique à nos régions.

Quand les villes seront surpeuplées, et les campagnes vidées, il sera trop tard pour faire marche arrière… A bon entendeur salut !

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