Pendant plus d’une heure, un guide, féru d'histoire et passionnant, nous a emmenés à la découverte de la tribu des Médiomatriques (qui
ont donné leur nom à Metz). L’étendue de leurs terres est impressionnante, de
nombreux opidums ont été habités par ce peuple celte qui s’est bien adapté au
monde romain.
Nous avons appris une foule de choses sur les fortifications qui
limitaient leur domaine, les fossés creusés dans le col de Saverne par des soldats venus de contrées austro-hongroises, sur les techniques de construction et de décoration
des villas, les pigments naturels utilisés pour les fresques,
les matériaux utilisés
pour les ustensiles quotidiens, les outils (prolongement de bêche, faucille), le destin de leurs morts…
Les objets exposés se prêtaient à des commentaires très
riches comme cette passoire qui était utilisée pour filtrer le vin dont les
aromates tapissaient le fond (vin qu'on coupait d'eau),
comme cette Vénus en bronze la plus petite qui
soit, ou ces armes qu’on tordait avant la mise en terre du défunt pour qu’elles ne
soient pas réutilisées.
Une cuve en bois trouvée dans la villa de Grigy aurait servi
à faire le rouissage des fibres végétales.
Il serait fastidieux d’écrire ici
tout ce qui a été dit…
Il est encore temps d’aller à la découverte de ces ancêtres
lorrains. L’exposition doit fermer ses portes le 31 octobre !
Ces expos qui vont au devant de la population dans nos provinces
permettent aux ruraux de profiter de cette culture qui n’est souvent accessible
qu’aux citadins. On peut déjà regretter la mort annoncée de ces expos
temporaires.
Billet d’humeur !
Les expositions délocalisées disparaîtraient bientôt… à Bliesbrück bientôt on ne pourra plus avoir le loisir d'en voir.
Je m’interroge
toujours sur la politique de nos décideurs. Tous les services publics disparaissent
dans nos campagnes : postes, écoles, transports ferroviaires... Voilà que
la culture aussi fout le camp !
Ne devrait-on pas conserver dans les milieux retirés ces avantages qu’ont les
citadins. Et l’argument qu’on vous sert pour justifier la disparition des
services publics, c’est « l’absence
de rentabilité » ! Mais s’il y a de l’excédent dans les services
urbains, il faudrait penser à le distribuer équitablement pour que même les
gens éloignés des métropoles puissent vivre ! Ou trouver des moyens pour
redonner un intérêt économique à nos régions.
Quand les villes seront surpeuplées, et les campagnes
vidées, il sera trop tard pour faire marche arrière… A bon entendeur salut !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire