dimanche 30 avril 2017

Salsa verde et quesadillas.

Pour accompagner la sauce verte, (voir article précédent) Caro prévoit des quesadillas et du guacamole.
Nous réchauffons les tortillas de maïs sur une plaque appelée "comal" , et nous les fourrons de fromage local acheté ce matin au marché d´Embaradoras.




Elles sont encore meilleures avec le guacamole.

Le guacamole : (recette maison de Caro)

pulpe de 2 avocats qu'on écrase. On ajoute de la coriandre fraîche hachée finement, la chair de deux tomates coupée en des fins, du cumin' du sel et un peu de citron .


 



Aux quesadillas, qui sont à la base des galettes au fromage, nous avons fait le choix d'ajouter cette préparation. Mais nous aurions pu aussi ajouter du poulet, de la salade de nopal, de la viande hachée...

La salsa verde

C'est une sauce verte qui accompagne souvent les plats à base de galettes de maïs comme les quesadillas.
Ce matin, nous achetons de quoi faire au Grand marché dominical d´ Embajadoras.






Les tomatillos
Nous trouvons des tomatillos : ça ressemble à de petites tomates vertes. Il nous faut aussi de la coriandre et de l'oignon.

À un étal, chez un producteur local, nous trouvons des œufs frais. Nous les ferons cuire dans la salsa verte

Caro achète aussi un paquet de galettes de maïs noir. Au Mexique, on peut trouver différentes sortes de grains de cette céréale qui est la base de la cuisine. On en voit des jaunes, des blancs, des noirs, des verts.

Pour faire cette sauce, on met à cuire les tomatillos jusqu'à ce qu'elles soient tendres.


 L'eau est jetée, et dans un mixer on verse les tomatillos cuits, des oignons émincés, de l'ail et de la coriandre. On ajoute du sel et normalement aussi du piment. Nous ferons l'économie du piment, et ce sera malgré tout très bon.









La PRESA de la OLLA



C'est une retenue d'eau situé sur les hauteurs de GUANAJUATO. Un endroit reposant où les touristes ne viennent pas en masse. D'ailleurs le lieu n'est pas mentionné dans les guides.
Nous quittons le Jardin Florencio Antillon, un mur masque encore la vue de ce joli site.
À main droite s'élève une jolie tour sur laquelle on peut monter.








Des locaux viennent laver leur voiture au bord du plan d'eau. Une jolie tour se trouve au niveau de la digue. Des gens ont loué des embarcations pour naviguer.

Comme le bar près du plan d'eau est encore fermé, nous décidons d'aller manger dans un petit restaurant ou le repas est à 50 pesos, nous choisissons les enchiladas. L'assiette est superbement garnie.




L'endroit est très chouette. De hauts eucalyptus très âgés occupent les lieux. Non loin de la trône la statue d'un prêtre qui a eu l'idée géniale de faire choisir  un artisanat à chaque Ville, pour que les gens puissent vivre de leurs produits.


Une jolie digue sépare les deux plans d'eau, une aire de pique nique et un kiosque ont été aménagés au bord avec des panneaux invitant au respect des lieux, mais l'endroit est jonché de détritus... dommage !

2017/04/29 En chemin vers la Presa de Olla

Au Café TAL

Nous n'avons encore pris le petit déjeuner. Un arrêt s'impose au Café TAL, cet endroit sympa très fréquenté par les étudiants et leurs ordis. Nous consommons sur place. Deux cafés au lait et un "beso negro", un chocolat très épais servi dans une petite tasse.
Un Café sympa où la connexion est bonne






Café latte et beso negro

Puis nous nous mettons en route toujours à pied, sous une chaleur étouffante déjà pour le Lac de OLLA.

Traversée du petit marché de  Embajadoras où on cuisine à cette heure des tripes, et bien d'autres mets. Gobelets de fruits coupes. Colorés, c'est joli, tentant, et dire que tout ce plastique n'est pas trié et qu'il se retrouve souvent dans la nature.
Bientôt, nous arrivons dans un quartier où les maisons riches s'alignent.










C'est aussi le quartier de l'Ecole de formation des Maîtres, une bâtisse impressionnante, 



et de celui d'un siège du parti le plus important du pays.


Siège du PRI, parti au pouvoir
Dans un Parc des personnes jouent au base-ball, sport très pratiqué au Mexique.

Le jardin Florencio Antillon

Nous traversons un Jardin que Caro dit être le plus beau de la Ville. Aujourd'hui il est investi des Enfants qui participent à une course au trésor. Mais on y voit ausssi des guêpes, des papillons, des oiseaux. la végétation est très variée, le lieu ombrage invite au repos et à la méditation. L'eau ne coule pas dans les Bassins. Tout est sec depuis de longues semaines.




samedi 29 avril 2017

Concert de luth, guitare baroque et plus...

GUANAJUATO est une Ville de musiciens, on y chante tous les jours. De nombreux groupes font des prestations régulièrement sur les places, dans des Palais, des maisons bourgeoises, dans les rues...
Ce soir-là, nous sommes allées assister à un concert de luth et guitare baroque donné par des connaissances de Caro.
Il se déroulait dans le patio de la Case San Antonio, un endroit pittoresque entouré d'arcades. Après la première partie, des musiciens se sont joints à Alonso avec un violon, et des guitares typiques d'ici pour jouer du fadango. Une danseuse marquait le rythme avec ses escarpins sur un carré de bois. À l'issue de cette prestation, tous les amateurs de musique se sont retrouvés pour jouer des morceaux connus.



Yolanda nous a expliqué sommairement comment on jouait de la "jarana".




El Templo San Cayatano

Cette église catholique, du diocèse de Leon, église baroque du 18ème siècle a été construite sur les hauteurs de GUANAJUATO, à Valenciana. Le saint patron en est San Cayatoano  qu'on fête le  7 août.

Cet édifice surprend par la quantité de dorures, son faste qui devait contraster avec la pauvreté des gens qui travaillaient durement  alors la mine d'argent et qui n'en tiraient pas un grand bénéfice.

À l'intérieur, on peut voir trois retables baroques, des tableaux restaurés... de nombreux établissement scolaires s'y rendent pour découvrir le style "churrigueresque" style qui s'est développé en Espagne à la fin du 17 e siècle et se caractérise par l'abondance d'ornements, et l'intérêt singulier que prennent le portail, le retable et façade.

















Des mariés aiment aussi immortaliser le jour de leur Union sur les hautes marches qui conduisent à  l'église.

La mine d'argent de Valenciana

Dans les hauteurs de GUANAJUATO, à Valenciana, où nous emmène un "camion" nous découvrons la mine d'argent qui a fourni du travail à une dizaine de milliers d'habitants de la région.
Une bouche de mine inexploitée se visite encore.  35 pesos l'entrée, ce qui peut paraître cher pour un autochtone.


Notre  guide, qui devait être un ancien mineur,  nous présente d'abord quelques maquettes, dont celle de la Boca de Cayetano -bouche de Cayetano- celle de la mine de San Ignacio, de la mine de Cata, mais aussi de l'église San Cayetano, des photos anciennes, fait l'historique de l'exploitation.





















Du XVe au XVIe on se contentait de chercher le minerai qui affleurait.
De 1557 à 1760 première étape de son exploitation par les indigènes.
De 1761 à 1810 époque faste où on produit ici les 3/4 de le production mondiale.

Pendant une bonne demi heure , un guide nous emmène dans l'antre aseptisée de ce lieu, par des marches qui descendent une orner de 45 degrés,  en lacets sur un dénivelé très raide de 60 m, déconseillé aux claustrophobes. Des cordes faisant office de rampes facilitent la descente.






Aujourd'hui la mine est propriété des Chinois, après avoir été aux mains du gouvernement mexicain, des Canadiens, et plus tôt encore des Espagnols.  Après la révolution mexicaine, la mine fut fermée, puis réouverte en 1968 sous forme de coopérative qui exploitait l 'or, l'argent, le nickel et le plomb.


Dans la galerie, on voit à deux endroits des statues d'ouvriers. D'abord un mineur aux torse et pieds nus portant une lourde charge. Sous l'occupation espagnole, le mineur travaillait 14 h par jour et gagnait 12 centimes de pesos ou 8 reals par jour et souvent vers 35 ans, il mourait en raison de la pénibilité de son travail (présence de plomb dans l'air, charges, poussières ). Ses poumons étaient silicosés.




Plus bas, deux mineurs figés , accroupis manient le pic rappellent l'étroitesse des passages. À deux places se vouent aussi des perforateurs de roche : on forait, introduisait l'explosif, humidifiait l'endroit, puis faisait sauter la paroi pour extraire le minerai. Si dans les mines françaises, c'est Ste Barbe qui protège le mineur, à Guanajuato c'est Saint Cayetano. Sa statue a été introduite sur le parcours. Celle de la Vierge fait aussi partie du décor.
Il est aussi question au cours de cette visite de la qualité du minerai, des proportions de ses composantes. Il faut séparer  le plomb de l'argent. Il faut que la teneur en argent de la roche soit égale ou supérieure à 50% pour que le filon soit rentable.

Si l'ouvrier continuait à vivre dans la pauvreté, cette richesse à néanmoins contribué à enrichir une catégorie sociale qui a fait édifier des églises prestigieuses comme  celle de San Cayetano qui domine le site de Valenciana, mais aussi.  des résidences luxueuses...
Comme la visite se faisait en espagnol, je n'ai pas tout saisi mais le contenu des explications était riche.

Ceux qui ont pu visiter l'endroit autrefois regrettent qu'on ne puisse plus descendre avec les transports réservés aux mineurs. Le circuit nous laisse sur notre faim : on ne fait que descendre et remonter des marches. Je m'attendais à entrer dans un labyrinthe, à voir des berlines, mais non, rien de tout ça. Un film sur le travail du mineur aurait pu illustrer cette visite. Pour une Ville classée au patrimoine, je pense  qu'ici les fonds n'ont pas été utilisés à bon escient. Le matériel pédagogique plutôt rare existant aurait mérité un coup de neuf, notamment les photos, les panneaux explicatifs, les maquettes...

A la sortie du site, on voit beaucoup de boutiques où se vendent des bijoux, des minerais comme l'améthyste, le jade... l'accueil est sympathique, peu insistant.

Nous décidons de remonter la rue vers l'arrêt de bus, non sans avoir visite l'église San Cayetano qui domine.