vendredi 27 février 2015

La grive litorne

Une bande d’oiseaux s’est abattue dans notre verger ce matin. On en dénombrait bien une trentaine ! Et tous fouillaient le sol de leur bec jaune !



Nous avons vite fait de les identifier grâce à l’Inventaire de la Faune de France (Editions Nathan). Il s’agissait de « grives litornes ».
Ces oiseaux ont le corps allongé, des ailes longues et larges à la base et assez pointues. Leur queue est longue, carrée ou très légèrement arrondie.


La femelle est un peu moins contrastée et moins tachetée dessous que le mâle.

La grive litorne se nourrit principalement d’invertébrés (vers de terre et coléoptères au printemps !) Effectivement, elle s’en donnait à cœur joie pour tirer les vers du sol…



Sa période d’hivernage se termine fin février, raison pour laquelle on pouvait l’ apercevoir aujourd’hui… Serait-ce le signe que le printemps n’est pas loin ?


Pourquoi l’avoir appelée « litorne » ? Nous avons trouvé la réponse dans le Dictionnaire Culturel de le Langue Française
Ce mot « litorne » serait emprunté au moyen néerlandais « leuteren , loteren", hésiter, tarder, d’où le picard « lutron » qui signifie "lambin". La grive a la réputation de lambiner, de  musarder…

Effectivement, la bande s’est bien attardée sous les mirabelliers, sans se laisser distraire…

mercredi 18 février 2015

Insming : requiem pour un silo !

En entrant dans Insming sur la route de Nelling, un vide ! Le bâtiment qui se découpe au fond est l'école, ancien collège de la région. 
L’emplacement occupé pendant de longues années par un , puis deux silos est nu désormais… Il ne subsiste que la maison où l’entreprise a ses bureaux.




Une pelle s’active devant les yeux d’un nostalgique. C’était ici que convergeaient toutes les remorques chargées de grain pendant la moisson. 


Un lieu chargé d’histoire. Les paysans qui venaient de toute la contrée, en attendant la pesée de leur chargement avaient le loisir de bavarder…





Mais il est vrai que chaque fois que nous passions là, nous nous étonnions : comment pouvait-on autoriser la présence de tels greniers à proximité d’une école ? Il existe toujours un danger d’explosion lié à la fermentation du grain…


Finalement, cette destruction s’est imposée, parce que d’autres silos bien plus nombreux et plus importants ont été installés plus loin, près de l’ancienne gare… Ces silos-là, on les distingue en venant de Kappelkinger.


mardi 17 février 2015

À SANKT NIKOLAUS...

Sur la trace de mes ancêtres...

Depuis des décennies, je n’ai pas revu Sankt Nikolaus, le village où a vécu  ma grand-mère paternelle et je me suis donc décidée à y revenir ce matin.
Ce village est situé à quelques kilomètres de Rosbruck, en Allemagne. Je passe par Nassweiler où  nous avions coutume de nous arrêter au poste – frontière. Mais la douane n’est plus qu’un vieux souvenir… Nassweiler a changé aussi, cette commune a subi un effondrement minier et la route est désormais très pentue. À main gauche, je tourne vers St Nikolaus, qui fait désormais partie de la commune de Grossrosseln.


Je suis à la recherche de la maison où elle a grandi, elle se situe dans la rue « An der Eiche ».  Je la repère elle est désormais habitée par Maria, une des nièces de ma grand-mère..  Je revois aussi à gauche la maison de Walter, un cousin de mon père,  cousin qui n’est plus de ce monde. J’ignorais que cette rue était une impasse et débouchait sur une forêt.

Sur le mur qui fait face à la maison, des dessins qui représentent  un mineur allant au travail en 1900,  et une berline chargée en 1950. Ces dessins me parlent, tous les souvenirs de mon enfance remontent. 

Le Bassin Houiller des deux côtés de la frontière était un bassin d’emploi formidable à cette époque. Le charbon faisait vivre toutes les familles de cette région.

Sans le faire exprès, j’avais choisi une  journée particulière pour revenir à Sankt Nikolaus (« Nikloos », comme on dit ici).  J’ai croisé un lapin de taille humaine, puis des groupes de tous âges bien déguisés. Pour tous les fadas de carnaval, ici plus qu’ailleurs, c’est à dire en Allemagne, on participe au défilé du Mardi Gras.

 Un char me suivait depuis Nassweiler, mais il s’est arrêté à Sankt Nikolaus. Tous devaient se rendre à la fête…vraisemblablement à Grossrosseln. Ils s’étaient donné rendez-vous là ! Ouf, je craignais déjà de me retrouver dans la foule…

Puis, je me suis arrêtée devant l’église, pensant  y trouver le cimetière. Que nenni !  Il m’a fallu rebrousser chemin.

 Je l’ai découvert en revenant vers Nassweiler. Déçue ! J’imaginais y voir les tombes de mes ancêtres, trouver des dates, mais rien ! Ici la nouveauté a effacé le patrimoine :  tombes en marbre impersonnel, où sont gravées les noms des familles, comme par exemple « Schambill- Bayard »  «  Kurtz –Ulrich ».

Seules 4 tombes sculptées ont résisté au temps et elles ont été mises en valeur près de la salle abritant la chambre mortuaire.

Regrets ! C’est le cas de le dire, je ne trouverai rien de ce que je cherchais, parce qu’aucune date ne figure là !


 Retour vers Nassweiler, et sa belle descente !

lundi 16 février 2015

L' Etang à Lindre Basse

Il fait bon se promener le long de l’étang à Lindre Basse. Nous aimons faire connaître cet endroit à nos amis qui nous rendent visite, pour plusieurs raisons…


D’abord, on est au cœur de la nature à la sortie d’un petit village lorrain bien entretenu : on profite du bon air, du chant et des ébats des oiseaux aquatiques, des vues magnifiques sur l’étendue d’eau. 


Ensuite, on rencontre des oiseaux qui claquètent, et survolent majestueusement  les lieux avant de se poser sur des nids géants : des cigognes. Un ravissement pour des visiteurs peu habitués à voir ces échassiers, et pour les enfants...


Puis, le parcours est pédagogique : on apprend à se situer grâce à une table d’orientation et à connaître les cigognes en lisant les panneaux d’observation. En hiver, le musée est fermé… Dommage !


Enfin, des chemins sont aménagés pour les promeneurs, chemins agréables, jalonnés parfois de bancs. Un observatoire d’oiseaux se situe plus loin. Il fera l’objet d’un autre article.


Récemment une tour d’observation a été installée près du déversoir : une belle œuvre de l’entreprise locale « Somme ». Elle permet d’avoir une vue plongeante sur l’étang.


Et de porter son regard jusqu'à Tarquimpol...



Un havre de paix ! Même en hiver, on aime à flâner ici...