mercredi 10 juillet 2019

Quand les églises redeviennent des lieux de rencontre

En juin, j’étais  à BOCHUM, en Allemagne, pour rendre visite à des amis. Ces derniers m’ont invitée à les accompagner à un concert symphonique le soir-même de mon arrivée.
Là, j’ai fait une découverte singulière : une antichambre du concert, pour le moins inhabituelle.



En effet, ce concert avait lieu dans une superbe salle : Le « Anneliese Bros Musikforum Ruhr » et chose surprenante et admirable… l’entrée dans cette salle se faisait par une église : la Sankt Marien Kirche.


Dans ce sanctuaire superbement restauré, nous avons pris un verre au bar… eh oui.. un bar dans une église et tout semble naturel. 


Personne ne s’en offusque. Même mes connaissances, qui pratiquent leur religion, voient cette ouverture du bâtiment au public, d’un très bon œil. Rachetée par la municipalité, elle fait désormais partie de l’Ecole de Musique et de l’Auditorium.
Mais ne nous méprenons pas : la discrétion ici est de mise et l’ambiance est conviviale.



Dire que dans certaines contrées, on préfère laisser mourir le patrimoine abandonné, faute de paroissiens et de curés. Pourquoi ne pas prendre exemple sur nos voisins allemands pour redonner vie à ces lieux de rencontre ?


Et juste à côté : la belle salle où se produit le Bochum Symphoniker...


lundi 8 juillet 2019

S.N.C.F ou Sommes Nous Devenus Fous ?


Gare de Strasbourg, un dimanche soir, plus précisément le 30 juin 2019, canicule et retard de train : un TER qui part de Strasbourg pour Nancy, avec des passagers également en transit pour Metz.

Un gamin de 3 ans fait du vélo sur le quai et manque  à plusieurs reprises de tomber sur les rails, personne n'est là pour mettre fin à la situation, puis la mère joue à passer le gamin du quai au wagon dans les bras du grand-père alors que le signal de fermeture est actionné, personne pour arrêter ce manège.  
Le train  a déjà 45 min de retard et beaucoup rateront leur correspondance pour Metz : un seul contrôleur dans le TER pour tout régler avec les passagers.

Heureusement que je descendais à Sarrebourg et que ma voiture y était, sinon j'étais quitte de descendre à Nancy, reprendre un bus pour Metz et là... pour rentrer chez moi vers Bénestroff ou Morhange, j'aurais été dans la panade (60 km me séparent de mon domicile)...

Notre train n'était pas le seul à être retardé : à  Sarrebourg, j'entends que le TGV venant de Paris a 1 h de retard... Pb d'aiguillage, de pannes diverses, manque de personnel, détresse des voyageurs. Heureusement que je ne revenais pas de Mulhouse -Strasbourg avec mes petits-enfants... Pour les familles ce doit être un vrai casse-tête et un goût de "n'y reviens pas". Et on s'étonne que les transports en commun soient boudés… alors que c’est une solution idéale pour contribuer à la protection de l’environnement. Ah ! les beaux discours de nos dirigeants …

                          
Le 27 juin,  j'accompagne des personnes âgées à Lorraine TGV, pas la porte d’à côté (on met déjà une heure pour relier cette gare depuis mon domicile) : mes invités en partance pour la Réunion ont de lourdes valises, et je souhaite les accompagner : on m'interdit la descente en leur compagnie bien que j'en fasse la demande poliment, et cerise sur le gâteau, l'ascenseur est en panne ! les amis réunionnais sont obligés de traîner leurs bagages. Je demande à l'employée zélée (la consigne, c'est la consigne !) de pouvoir jeter un oeil sur le tableau des placements dans les voitures, à "dix mètres" d'elle, pour pouvoir renseigner mes invités déjà assez pénalisés ainsi. Fermement, elle m'interdit de faire ces dix pas, bien que je lui promette un aller-retour rapide. Bravo pour cette déshumanisation du service public et aussi pour les manquements manifestes à la sécurité. Pas de contrôleur dans le TGV qui compte de nombreuses voitures explique la jeune fille, donc on contrôle avant et personne ne peut plus faire ses adieux sur le quai. Bientôt on nous demandera de certifier qu'on n'est pas des robots pour avoir le droit de se plaindre...

je pourrais écrire un livre sur mes désillusions sur la SNCF, un service qui n’a plus rien de public et qui est déshumanisé : les griefs sont nombreux mais là je me limite à deux faits seulement.