Sur la trace de mes ancêtres...
Depuis des décennies, je n’ai pas revu Sankt Nikolaus, le
village où a vécu ma grand-mère
paternelle et je me suis donc décidée à y revenir ce matin.
Ce village est situé à quelques kilomètres de Rosbruck, en Allemagne.
Je passe par Nassweiler où nous avions
coutume de nous arrêter au poste – frontière. Mais la douane n’est plus qu’un
vieux souvenir… Nassweiler a changé aussi, cette commune a subi un effondrement minier et la route est
désormais très pentue. À main gauche, je tourne vers St Nikolaus, qui fait
désormais partie de la commune de Grossrosseln.
Je suis à la recherche de la maison où elle a grandi, elle se situe dans la rue « An der Eiche ». Je la repère elle est désormais habitée par Maria, une des nièces de ma grand-mère.. Je revois aussi à gauche la
maison de Walter, un cousin de mon père,
cousin qui n’est plus de ce monde. J’ignorais que cette rue était une impasse
et débouchait sur une forêt.
Sur le mur qui fait face à la maison, des dessins qui
représentent un mineur allant au travail
en 1900, et une berline chargée en 1950.
Ces dessins me parlent, tous les souvenirs de mon enfance remontent.
Le Bassin
Houiller des deux côtés de la frontière était un bassin d’emploi formidable à
cette époque. Le charbon faisait vivre toutes les familles de cette région.
Sans le faire exprès, j’avais choisi une journée particulière pour revenir à Sankt Nikolaus (« Nikloos »,
comme on dit ici). J’ai croisé un lapin
de taille humaine, puis des groupes de tous âges bien déguisés. Pour tous les
fadas de carnaval, ici plus qu’ailleurs, c’est à dire en Allemagne, on participe
au défilé du Mardi Gras.
Un char me suivait depuis Nassweiler, mais il s’est
arrêté à Sankt Nikolaus. Tous devaient se rendre à la fête…vraisemblablement à
Grossrosseln. Ils s’étaient donné rendez-vous là ! Ouf, je craignais déjà
de me retrouver dans la foule…
Puis, je me suis arrêtée devant l’église, pensant y trouver le cimetière. Que nenni ! Il m’a fallu
rebrousser chemin.
Je l’ai découvert en
revenant vers Nassweiler. Déçue ! J’imaginais y voir les tombes de mes
ancêtres, trouver des dates, mais rien ! Ici la nouveauté a effacé le
patrimoine : tombes en marbre
impersonnel, où sont gravées les noms des familles, comme par exemple « Schambill-
Bayard » « Kurtz –Ulrich ».
Seules 4 tombes sculptées ont résisté au temps et elles ont
été mises en valeur près de la salle abritant la chambre mortuaire.
Regrets ! C’est le cas de le dire, je ne trouverai rien de ce que je cherchais, parce qu’aucune date ne figure là !
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