Gare de Strasbourg, un dimanche soir, plus précisément le 30
juin 2019, canicule et retard de train : un TER qui part de Strasbourg pour
Nancy, avec des passagers également en transit pour Metz.
Un gamin de 3 ans fait du vélo sur le quai et manque à plusieurs reprises de tomber sur les rails, personne n'est là pour
mettre fin à la situation, puis la mère joue à passer le gamin du quai au wagon
dans les bras du grand-père alors que le signal de fermeture est actionné,
personne pour arrêter ce manège.
Le
train a déjà 45 min de retard et
beaucoup rateront leur correspondance pour Metz : un seul contrôleur dans le
TER pour tout régler avec les passagers.
Heureusement que je descendais à Sarrebourg et que ma
voiture y était, sinon j'étais quitte de descendre à Nancy, reprendre un bus
pour Metz et là... pour rentrer chez moi vers Bénestroff ou Morhange, j'aurais
été dans la panade (60 km me séparent de mon domicile)...
Notre train n'était pas le seul à être retardé : à Sarrebourg, j'entends que le TGV venant de Paris a 1 h de
retard... Pb d'aiguillage, de pannes diverses, manque de personnel, détresse
des voyageurs. Heureusement que je ne revenais pas de Mulhouse -Strasbourg avec
mes petits-enfants... Pour les familles ce doit être un vrai casse-tête et un
goût de "n'y reviens pas". Et on s'étonne que les transports en
commun soient boudés… alors que c’est une solution idéale pour contribuer à la
protection de l’environnement. Ah ! les beaux discours de nos dirigeants …
Le 27 juin,
j'accompagne des personnes âgées à Lorraine TGV, pas la porte d’à côté
(on met déjà une heure pour relier cette gare depuis mon domicile) : mes
invités en partance pour la Réunion ont de lourdes valises, et je souhaite les
accompagner : on m'interdit la descente en leur compagnie bien que j'en fasse la demande poliment, et cerise sur le gâteau, l'ascenseur est en panne ! les amis
réunionnais sont obligés de traîner leurs bagages. Je demande à l'employée zélée (la consigne, c'est la consigne !) de
pouvoir jeter un oeil sur le tableau des placements dans les voitures, à "dix
mètres" d'elle, pour pouvoir renseigner mes invités déjà assez pénalisés ainsi.
Fermement, elle m'interdit de faire ces dix pas, bien que je lui promette un
aller-retour rapide. Bravo pour cette déshumanisation du service public et
aussi pour les manquements manifestes à la sécurité. Pas de contrôleur dans le
TGV qui compte de nombreuses voitures explique la jeune fille, donc on contrôle
avant et personne ne peut plus faire ses adieux sur le quai. Bientôt on nous
demandera de certifier qu'on n'est pas des robots pour avoir le droit de se
plaindre...
je pourrais écrire un livre sur mes désillusions sur la
SNCF, un service qui n’a plus rien de public et qui est déshumanisé : les
griefs sont nombreux mais là je me limite à deux faits seulement.
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