Un ami, apiculteur dans une petite commune voisine, se désole de la rareté du trèfle blanc.
Dans nos prés en Lorraine, on a coutume de faucher dès la fin mai et la
fenaison se termine souvent avant le 24 juin… Une habitude ancestrale qui ne
nuisait pas autrefois car de nombreuses prairies n’étaient pas destinées au
fourrage.
Aujourd’hui il en va autrement, remembrements et course au rendement sont les grands fautifs
de la disparition de nombreuses espèces (avec l’incidence qu’on connaît sur les
insectes et les oiseaux).
Rares sont encore les personnes qui laissent les fleurs se
reproduire et qui s’interdisent le fauchage avant juillet.
Depuis trente cinq ans que nous habitons sur la butte de Montdidier en Lorraine , nous
demandons à un agriculteur de faucher le terrain où se trouve le rucher la 2e
semaine de juillet ! Et la Nature nous le rend bien.
Cette année encore les fleurs mellifères jouent leur rôle.
Le trèfle en fait partie. Si le trèfle commun ( le rose) offre un nectar
abondant, l’abeille n’en profite pas car ses nectaires sont plus profonds que
la langue de l’abeille. Quant au trèfle
blanc, il est à l’origine d’un miel excellent et abondant !
En outre, si on développait la plantation de trèfle, on
procurerait aux vaches un aliment
supérieur en réduisant l’apport d’engrais azoté…
Mais nos députés, et
les décideurs dans le domaine agricole,
n’ont visiblement pas la conscience écologique qu’on souhaiterait qu’ils
aient, il suffit de lire les actualités !
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