Pêche du Capucin Carême à Saint Pierre

Grand matin, le 20 février, nous étions déjà vers 6h40 dans l’eau au front de mer de St Pierre. Et là, surprise ! et même … consternation ! à quelques pas de nous deux groupes pêchaient au filet.

 

J’étais sidérée et pensais que le lagon allait être vidé de ses beaux poissons exotiques et cela à la barbe des autorités… Mais non, je me trompais…

Cette pêche, paraît-il, est autorisée dans le lagon. Il est une seule période dans l’année, en février  mars, période de carême, que des bancs de capucins viennent se faire piéger.

Les hommes en cercle, posent le filet de 10 mètres sur 3, avec une maille de 16mm (sui évite la prise de gros poissons) et se mettent à battre l’eau pour attirer ces petits poissons argentés.

Au bout de deux heures de patience et de battements, ils remorquent leurs filets, et le sac dans lequel ils ont déjà mis leur butin.

Et sur la plage le tout est versé dans une caissette !

La pêche est autorisée le mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche de 5h à 9 heures, mais les pêcheurs doivent être en possession de la carte de pêche traditionnelle délivrée par les Affaires Maritimes

Réunion : des arbres remarquables dans la Forêt de Mare Longue.

Dans la Forêt de Mare Longue, les arbres ont des formes spectaculaires. Dans le « fénoir », on pourrait tourner là des films fantastiques.

On y rencontre des troncs puissants élancés, des troncs entremêlés, des troncs torsadés… des troncs moussus, pelés, lisses, striés …

tronc de bois maigre

Des formes humaines ou surnaturelles apparaissent parfois dans le tronc : comme ici, une sculpture qu’un randonneur a nommé E.T.

E.T. 

Les racines de certains pieds de bois ont des dimensions impressionnantes.

Racines en marche

Retour aux racines...

Difficile de citer tous les noms de ces géants : il y avait là le grand natte, le petit natte, le bois de rempart, le bois de fer bâtard, le joli cœur, le bois de pomme rouge, le bois de pomme blanc, le bois de rongue, le tan Georges…

Le Rivière LANGEVIN, un coin de fraîcheur.

cascades de la Rivière Langevin

Avec Germain et Mélanie, en visite à la Réunion, j'ai remonté le cours de la Rivière Langevin. Nous avons passé un petit moment devant les superbes résurgences qui se déversent dans un bassin limpide.

Puis un peu en aval, ils ont fait trempette dans les bassins aux formes multiples formés par les roches. L'eau coule toujours en cascades plus ou moins importantes. L'eau est très fraîche mais ne dissuade pas les amateurs de baignade.

Ici on peut patauger, nager et même plonger, (à ses risques et périls). Un jeune Réunionais aurait aimé plonger près des grottes, mais l'idée de ne pas pouvoir remonter sur la berge depuis le fond lui a fait changer ses plans. Il est remonté vers le bassin en amont pour piquer une tête.

Nous aurions tranquillement pu passer la journée ici, mais notre programme était chargé. Germain voulait longer la côte jusqu'au Tremblet.

Nous nous sommes arrêtés au snack-bar anciennement appelé "le Benjoin" : il a été repris. Vers 15 h on nous a servi les derniers caris.  Tout change très vite ici. On a l'impression que le tourisme est bien plus important au fil des années et les gens du coin ont compris qu'on pouvait tirer avantage de ce phénomène : nombreux stands de fruits au bord du chemin, étals de noix de coco ou d'autres produits locaux près des zones de stationnement. D'autres préfèrent se cacher de l'envahisseur :  parfois d'affreux murs cachent les petites cases qui perdent leur authenticité au fil du temps. Mais la végétation est toujours luxuriante. Les vacoas, les letchis, les bananiers … continuent à peupler cette zone. Et la cressonnière est toujours d'actualité.

Notre Dame de la Paix

Enfin la troisième destination de cette matinée balade dans les Hauts du Tampon : "le  sentier Marmailles de Notre Dame de la Paix ».
La montée par les pâturages séduit toujours les visiteurs qui ne s'attendent pas à trouver autant de prés et de troupeaux de vaches dans les hauteurs de l'île.

montée vers Notre Dame de la Paix

Nous arrivons au petit parking et grimpons immédiatement vers le belvédère qui domine l’aire de pique-nique. 

Mélanie s’amuse avec la barbe de St Antoine, photographie des fleurs  de passiflores, et nous admirons le panorama de la Rivière des Remparts où se niche le petite hameau de Roche Plate. 

Le panneau abimé qui était installé là autrefois pour expliquer le drame de l ‘éboulement a été retiré.

Ce matin, la vue depuis Grand Coude jusqu’au Nez de Bœuf est superbement dégagée. Nous avons bien fait de monter "avant les nuages". A la Réunion, il faut se lever tôt, comme les gens d'ici.

Mélanie et Germain au belvédère de Notre Dame de la Paix

Nous faisons notre deuxième sentier botanique pour la matinée, mais on ne se lasse pas. La forêt primaire ici a d’autres attraits.

fougères, canne marronne, bois de la forêt primaire

plantes épipthytes

derniers arums en fleurs

TamarHauts à Piton Ravine Blanche

Germain et Mélanie au pied d'une fougère arborescente

à l'ombre d'un tamarin aux racines géantes

Tamarin des Hauts

Comme Bois-Court est tout près de la Plaine des Cafres et que dans ce même secteur une forêt aménagée par une association vaut le détour, j'ai guidé les pas de mes invités vers la Forêt de Tamarins de Piton Ravine Blanche.

(Prendre la direction de Piton Ravine Blanche et à la chapelle prendre la rue du père Favron qui débouche sur un parking bien ombragé.) Trois circuits pédestres sont proposés.

Nous avons préféré emprunter le sentier botanique (au balisage blanc) qui serpente dans un sous-bois très intéressant, hélas interdit aux chiens, ce qui désolait mon ami Maurice lors de notre expédition dernière…

Des panneaux informatifs renseignent sur la nature des arbres, leur identification, mais aussi sur les fleurs, les lianes, les fougères…
On marche au milieu d'une flore préservée : calumets, fanjans, change-écorce, zambavilles, fleurs jaunes, bois de corail, magots blancs, tan rouge, bois de raisin... Une balade agréable, à l'ombre. Un bon plan pour fuir la chaleur du littoral.

bois de corail

change écorce

Dans ce havre de paix pas encore pris d'assaut par les touristes, c'est le règne des oiseaux : zoizo blanc, oiseau la vierge, merle pays…

oiseau la vierge

Belvédère de Bois-Court

Petite escapade dans les hauts du  Tampon : 1) Bois Court- 2) Forêt de TamarHauts- 3) Sentier Marmailles de Notre Dame de la Paix

Le premier jour de leur arrivée, j’ai conseillé à Mélanie et Germain de faire un tour non loin de notre logement : passage obligatoire au  Parc des Palmiers. Le lendemain, je leur ai concocté pour la une matinée une riche promenade dans les Hauts. 

BOIS COURT 

Nous sommes montés à Bois-Court pour profiter de la superbe vue sur Grand Bassin et regarder des hommes charger des panneaux de bois sur le monte-charge.

L’endroit est très prisé, la plateforme a été sécurisée davantage par une balustrade plus haute renforcée déjà abîmée par des graffitis 
Le parking ne cesse de s’agrandir au fil du temps. Mais l’horloge hydraulique n’est pas visible… En réparation peut –être !

Nouveauté aussi sur le secteur : un projet de captage est placardé  à cet endroit : un projet qui fait couler beaucoup d’encre et oppose les défenseurs de l’environnement et les décideurs, les premiers craignant les effets dévastateurs du captage sur la belle cascade qui se déverse dans le Grand Bassin.  

à suivre...

Animation créole aux Calbanons de la Cafrine

17 décembre 2016 à Grand Bois

Une fois par mois, le Pôle Valorisation du Patrimoine, avec le concours de l’Association de Grands Bois, "Pêcheurs Golet" organise une découverte des Calbanons de la Cafrine et du patrimoine créole. 

La journée commence par la visite des calbanons, ces longères qui avaient abrité des engagés venus remplacés les esclaves après l’abolition. Enis Rockel s’occupe du volet historique, replace l’événement dans son contexte. Puis Willi prend la relève et raconte en détails la vie des gens de Grands Bois, leur travail à l’usine sucrière, leur vie quotidienne dans ces bâtiments aujourd’hui restaurés.

J’aurais dû leur présenter la boutique artisanale, mais comme des costumes pour la Fête de l’Esclavage du 20 décembre y étaient entreposés, je me suis  occupée autrement. Il y a toujours de quoi faire  décorer les tables, faire la vaisselle, éplucher les oignons, préparer les salles des ateliers où les touristes feront des samoussas, des bonbons piments ou des bonbons millet avec des animateurs très impliqués.

J’en ai aussi profité pour  mettre en valeur les objets de vacoa proposés à la vente.

Pendant que la conférence se poursuit d’autres animateurs sont en cuisine pour préparer les carris, les jus (de tamarin, de citron, et de goyavier). 

Les visiteurs participent à l'élaboration de trois mets : Gladys est avec Durga aux bonbons millet, Martine aux samoussas, Sarah aux bonbons piment…

Nos tresseuses, Céline, Marie-Claire, Marie Rose, Céline,  sont toujours là pour faire une intiation de leur art.  

Janick qui a confectioné des plateaux de jeux propose de découvrir un jeu lontan : le daryon. 

La veille déjà une équipe s’est occupée de l’intendance : il faut faire les courses, Robert et Jo s'en chargent, on doit  commencer à éplucher, compter le mobilier, nettoyer la salle verte… Une foule de bénévoles s’est déplacée pour proposer de l’aide pendant ces deux journées : Marie Ange, Marie Claude, Jacqueline, Catherine, Paul...

Après la visite les invités aident à confectionner des mets, puis on partage l’apéritif, le repas.

 C’est un moment très festif riche en échanges. Ce qui intéresse le plus le visiteur est ce contact avec la culture créole. Deux enfants ont fini de manger et s'ennuient… pas longtemps. Dès qu'ils découvrent la "toupie qu'on fabrique  avec le grain letchi" ils s'amusent comme des fous.

Puis, c’est Nicole qui propose des devinettes lontan à la trentaine de participants. Toutes les expressions ont été collectées auprès des anciens de Grands Bois. Tous se prennent au jeu ! 

Vers 15 heures, l'équipe ferme les portes des cabanons….jusqu'à la prochaine fête.

Soirée conviviale à La Réunion

En général, en métropole on s’invite pour 18h30 ou 19 heures quand on veut dîner entre amis le soir. A la Réunion, on se retrouve plus tard. Même quand le soleil a disparu et que le fénoir descend, il fait toujours bien chaud, même quand on est installé à l’extérieur, et on peut faire durer le repas sans craindre d’attraper un ti rhume… du moins à Saint Pierre… Dans les Hauts, le petit gilet de laine n’est pas inutile.

J’étais invité la semaine dernière pour manger sur le « Quai Abriel », chez des amis réunionnais qui avaient mis une invitation dans toutes les boîtes aux lettres du quartier.  Tout le voisinage a répondu présent, et les tables ont pu être installées dans la rue. Aucune voiture hormis celle des voisins ne passe ici…
Ce n’est pas la première fois que mes amis organisent ce type de retrouvailles : cela permet de faire connaissance avec les nouveaux arrivants et de consolider les relations avec les anciens.

 Chacun apporte ce qu’il veut. On ne fait pas de manières. Sur la table des mets très variés : du cari gratons, du sauté mine, du rougail, des toasts à l’achatine, des bonbons piment… et des desserts locaux ou bretons ( crème à la patate douce et au chocolat, crêpes, far breton, gâteau manioc…) 

Tous ont plaisir à se retrouver, à bavarder, à boire un coup. On n’a pas loin à aller pour retrouver sa case !

Grand Anse au coucher du soleil

C'est un moment de grâce à Grand Anse quand les derniers rayons filtrent à travers les nuages pour argenter l'océan.

Vers 18h, quelques touristes lézardent encore sur la page pendant que d'autres pataugent encore dans le bassin. Un groupe s'amuse à des jeux acrobatiques comme grimper au stipe d'un palmier ou faire les funambules sur un fil improvisé. Des Réunionnais font leur jogging, du stretching ou promènent leur chien. Un marmaille joue dans le sable avec son papa.

Loin de la trépidation des villes et des encombrements, ici on se détend.