mercredi 27 septembre 2017

25 septembre : journée rando

Randonnée à Ngay Fu Cho

Nous quittons la chambre d'hôte à 8 h 30  en bus. On nous dépose au début de la course.

On repère facilement les écoles, ce sont de  grands bâtiments rectangulaires toujours peints en jaune, le nom de l'établissement est écrit sur une banderole, souvent la cour est occupée par des grains de maïs ou de riz qui sèchent.
Nous traversons Bàk Há, la ville où s'est tenu le Grand marché .
Arrêt à une petite station essence . Prix 18400 dôngs 14800 dôngs le litre 
Du bus, je vois la fabrication mécanique de parpaings.

Ngay Fu Cho est une vallée où vivent l'ethnie  hmong (Zin Thang) de l'ethnie Nung (Ta Ho)
Les Maisons en torchis ont une partie consacrée aux autels des ancêtres. Dans un autel d'ancêtre il y a trois vases d'encens, au milieu c'est pour les génies, à gauche pour les parents, à droite pour les ancêtres. On en a cinq pour les chefs du clan. Toujours un chiffre impair !






Une seule porte toujours fermée, aucune fenêtre. Les familles s'enferment. Des bouses jonchent les cours. Vivre chez l'habitant dans ces conditions n'est pas envisageable ici.
Le sol est en terre battue. Les murs en Torchis ( boue, paille de riz baguettes de bambou) 





Les toits étaient autrefois en feuilles latanier. Il faut les changer tous les vingt ans alors que les 

toits de chaume se changent tous les trois ans.

Nous ne nous lassons pas des paysages, ces dégradés de vert sont magiques. Nous voyons de gens battre le riz. 

Sommes invités à prendre le thé chez M.Sarg. Il était policier, faisait chambre d'hôte. Devant sa maison sur pilotis poussent des plantes  de lolo, feuilles parfumées dans lesquelles on enveloppée le riz pour en faire des nems.






Nous continuons sur le sentier et notre guide nous fait remarquer la présence d'une tombe érigée en bord de route à côté d'une maison. Elle contient une fosse de deux mètres de profond ne contenant qu'un seul corps.

Baguettes d'encens sur une porte hmong pour les génies de la source, de la forêt,de la terre. Les chamans qui officient pour toutes les célébrations ont beaucoup à faire et n'ont aucun souci à se faire pour leur avenir.











Des dames de l'Ethnie Nung passent, elle portent un pantalon de soie noir. Les Nung Vivent dans les Maisons sur pilotis, ont la même langue que les Thaï. On se marie entre Thaï et Nung.
Plus loin nous croisons une dame accompagnant un petit troupeau de buffles.







Des chevaux broutent, attachés à de longues cordes, nous les caressons. D'ici nous avons une vue sur le circuit que nous devons faire, il conduit à 1200 m d'altitude. 
Les cigales chantent dans les arbres.

Une fille cueille des haricots et les met dans sa hotte. Une Grand mère descend un sentier escarpé, la hotte remplie de haricots. Elle se prête volontiers au jeu des photos. Laborieux et souriants, des gens attachants.






Nous voilà désormais sur un chemin bétonné que nous emprunterons sur la quasi totalité du parcours. Un programme de trois ans d'aménagement de la voirie doit permettre aux autochtones de s'établir plus durablement ici et d'éviter le depart des plus jeunes vers la ville. Moins isolés grâce à cette route, ils auront une vie plus facile. La contrepartie de ce progrès  c'est que le glas sonnera pour l'architecture traditionnelle. Maintenant déjà on construit en parpaings.

À notre droite avant une montée très raide, nous entendons les écoliers se souhaiter "bon appétit" en chœur : ils sont attablés sur la terrasse de l'établissement à dix heures trente.
La montée sur ces dalles de béton dans la chaleur  est éprouvante et nous profitons des zones d'ombre pour nous reposer et nous attendre. 


Un groupe de femmes est installé sur le chemin , elles trient de beaux haricots fraîchement cueillis. Ce sont des étudiantes venues donner un coup de main bénévolement aux autochtones.

La vue sur les rizières et les hameaux est toujours aussi fascinante. Trong envisage un raccourci pour rejoindre le village de destination mais au vu de la raideur de la pente, il préfère nous faire emprunter les lacets bétonnés. Cela rallonge d'une bonne demi heure...

Nous voilà au village et entrons dans la Maison de M. Ho. Ce dernier est un musicien talentueux bien connu. Il excelle au cor vietnamien et au jeu d'un bâton musical. Il nous invite à partager son alcool de maïs et nous fait une démonstration de cet art de la danse qui se perd malheureusement.
 








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire