Avant de partir, il nous faut régler deux choses : réserver le bus au Terminal pour Bariloche, nous l’aurons pour un prix moins élevé que sur internet. Puis changer des euros. Pour ce faire nous allons au bureau de change Andino, à pied, au centre, aurons 65 pesos pour 1 euro. Ici nous sommes près de tout, la ville est petite et on s’y déplace facilement. Priorité aux piétons. Les voitures s’arrêtent toujours.
Aujourd’hui nous reprenons la route A 43 prise la veille pour l’expédition au sommet du Colorado, mais cette fois, ce sera sur une quarantaine de km. C’est une route non asphaltée, pleine de gravillons, en réalité une piste blanche, qui occasionne des déplacements de poussière à chaque passage de véhicule. Conduite peu aisée au milieu de paysages fabuleux. Emmenons avec nous deux jeunes auto-stoppeurs Pórtenos
Arrêt à Hua Hum, près d’une jetée sur le Lac Lácar. Buvons un coup en terrasse. Musique douce, chanson française... Guillaume échange sur la musique avec le jeune serveur qui ne doit pas voir grand monde ici en semaine, hors saison.
Les jeunes nous attendent en buvant leur maté. Soleil, silence, rien que nous et un serveur sympathique. A ma question concernant le nom du lieu, ce dernier explique que Hua Hum signifie « trou dans le ciel » car la pluviométrie serait très importante ici.
Des oiseaux se promènent sans avoir l’air intimidés. Et toujours des lupins et des haies d’églantiers partout où se pose le regard. Des pêcheurs sont debout dans l’eau bleue du lac, d’autres pêchent depuis un petit bateau. Pas de bruit de moteur. La Nature, comme on l’aime.
Arrêt à un point d’info où il n’y a âme qui vive. « El castillito van Dorsse » construit par des immigrés hollandais en 1936, construction surprenante dans ce havre de verdure, un musée en bois à l’architecture
Quittons bientôt la piste A 43 pour bifurquer sans une autre piste de montées et descentes, plus étroite cette fois ci. Nous ne croiserons personne. Arrivée au départ de la randonnée « cascade Chachin ». Joli coin de verdure, passage d’un petit ruisseau, promenade agréable à travers une belle forêt sur un sentier confortable jalonné de panneaux sur la flore et la faune. Croisons un petit lézard mais pas de poudou , le plus petit cervidé du monde, ni de léopardus de guignol...
Nous restons un bon moment assis sur le belvédère pour pique niquer dans le calme avec comme fond sonore le bruissement de la cascade.
La jeune auto-stoppeuse nous propose de goûter son maté fruité : aux herbes elle a ajouté du citron et du sucre, et elle le boit froid. J’apprécie davantage ce breuvage que le maté amer...
Retour sur l’affreuse piste et Guillaume nous emmène à la frontière qui est très proche. Comme nous comptons nous rendre à pied à la frontière chilienne, passons à la douane
argentine où nous sommes très bien accueillis. Aurons un nouveau tampon de sortie sur notre passeport.
Rares passages. Là, une motarde hollandaise fait tamponner le document pour rejoindre levLac au Chili et revenir en barque. Croisons de Nombreux VTTistes , des groupes encadrés par des guides qui viennent aussi du Chili.
Faisons près de 2 km à pied dans un no’mans Land au cœur d’une forêt toujours sur la même route poussiéreuse avant d’atteindre la douane du Chili, un bâtiment qui jure avec celui de Hua Hum par la taille, le nombre d’agents, la modernité.
Lassées d’attendre, nous rebroussons chemin, retraversons la forêt , passons devant la gendarmerie - chalets discrets - et revenons faire tamponner notre passeport au poste de Hua Hum où nous bavardons avec nos douaniers.
Retour à San Martín où nous allons déguster une bonne glace chez Mamussia. Un enfant nous propose un gros sachet de cerises pour 50 pesos, soit 70 centimes.
Guillaume épuisé par la conduite à cran sur cette route inégale préfère rester à l’appartement pendant que nous allons faire un tour au bord du lac.
Arrêt dans un supermarché pour acheter des pâtes, de la viande, du fromage, de la salade... C’est Caro qui cuisine ce soir.
Films en espagnol, dont Mission Impossible...
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