Nous descendons toute la côte Est jusqu'au grand pont. Petit Chemin sablonneux qui passe devant le bouddha aux najas, le long d'hôtels de luxe et maisons d'habitation rurales. Nombreux cochons attachés à l'ombre au bord de l'eau, partout ses places de feu où les Laotiens fabriquent leur charbon de bois. Les enfants nous lancent des "sabaïdï" auxquels nous répondons. Dans ces quartiers, le tourisme n'a pas encore fait de ravages. Nous sortons une seule fois de notre sentier pour voir un vieux temple.
Voyons un système de pompage : l'eau vient du fleuve.
Au pont, prenons la direction de Ban Hinsiou Tai où nous devrions nous familiariser avec la fabrication du sucre de palme. Je vois bien un panneau indiquant cette activité, mais l'étal à proximité est vide. Nous ferons bien 7 km de plus sous le soleil sur une route pleine de nids de poule et poussiéreuse. Personne ne parle anglais et personne ne peut nous renseigner. Nous sommes à une
bifurcation où se côtoient plein de petites boutiques. Un homme qui voit notre carte du GDR nous dit que nous sommes à Ban Sene soit un village trop loin.
Nous n'avons pas le choix, nous pourrions pousser jusqu'aux petits temples en ruine des Khmers, mais préférons trouver le village du sucre de palme. Après plusieurs sorties de route, nous trouvons notre bonheur.
Une jeune fille qui parle un peu anglais nous dit que le sucre se fait avec le fruit qu'une dame âgée est en train de couper. Elle ôte la grosse graine blanche du fruit et nous la fait goûter après l'avoir épluchée. Nous lui achetons un petit paquet de sucre... Trois cent mètres plus loin nous aurons enfin toutes les explications sur la fabrication de ce sucre.
Effectivement, au stand suivant, nous apprenons que le fruit blanc de cette noix verte que nous venons de manger est pressée. Le jus est chauffé jusqu'à ce qu'il caramélise. Puis on le verse dans des ronds de feuilles de palme. On laisse enfin refroidir.
Un monsieur âgé nous montre les photos d'une époque révolue pour lui, époque où on le voit grimper aux palmiers.
Il nous propose de grimper à l'échelle en bambou et nous donne les contenant pour aller récolter mes fruits... Marie ose l'ascension jusqu'au quatrième échelon... Je grimpe plus haut, très à l'aise. Je ne garderai que le souvenir de cet exploit, Marie a dû appuyer sur le mauvais "déclencheur."Tant pis...
Nous revenons à ban Khong en longeant les rizières vertes où barbotent des canards puis en reprenant le chemin qui longe le Mékong. Une dame dort sur une structure en bambou. Nous aussi aspirons à une bonne sieste. Mais d'abord à une bonne douche.
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