jeudi 4 février 2016

Pakbeng 2ème jour

Pakbeng 2ème jour

La nuit était courte, un bar en amont on diffusait de la musique techno redondante et forte jusque tard dans la nuit. Et vers 6 heures, on entendait déjà les tuk- tuks et motocyclettes prendre la direction de l'embarcadère. Loin de nous l'idée de rejoindre comme les innombrables touristes venus spécialement ici pour un trip à dos d'éléphants dans une réserve. Nous souhaitons seulement déambuler dans un village laotien. À l'office du tourisme déjà ouvert à 7 h 30 nous obtenons un plan de Pakbeng.
À 8 heures la petite ville se vide de tous ses touristes. Les rues sont vides, calmes, voilà ce que nous apprécions.
Rues désertes à Pakbeng
Après avoir déjeuné et pris congé de notre hôtel, nous nous arrêtons au Salika  et demandons à voir
les chambres. Nous en avons une pour 12000 kips soir 15 dollars. Très propre, deux lits et la porte
s'ouvre sur  une grande terrasses donnant sur le Mékong. C'est d'ici que je complète mon carnet de
voyage.

 Nous y déposons des affaires et partons faire notre balade à pied. Elle durera deux heures et nous donnera l'occasion de découvrir les ruelles de la ville où ne s'aventurent pas forcément les visiteurs. Achetons une bouteille d'eau pour 3000 kips, et faisons un premier circuit. Des hôtels à tour de bras...Nous  apercevons dans la montée le toit du temple à notre droite, nous décidons de descendre les marches qui y mènent. Le jardin très fleuri est bien entretenu. Un gardien puise de l'eau d'un seau avec une timbale et arrose minutieusement chaque plante. Rampes en forme de dragon. Bouddha doré dans la descente.
Temple de Pakbeng

Poursuivons dans cette rue bordée maintenant de boutiques. C'est bien la première Idée fois que des enfants nous demandent des kips... Vrai qu'ils se sont habitués aux touristes généreux. Nous ne souscrivons pas... Dans les lieux plus défavorisés, on leur donnera des crayons et des stylos.
Après l'antenne nous nous enfonçons dans les rues bordées d'habitations.


La première boucle nous mène devant l'hôpital puis le bureau de poste. Et faisons ensuite la boucle qui mène au point de vue, il faut gravir deux cents marches, deux kiosques dominent le méandre du Mékong. Au milieu un héliport.  Nous mangeons un peu sous un kiosque et essayons de repérer un oiseau qui fait tip tip tip tip tip . Vainement. Ici on entend plein de chants d'oiseaux mais les berges sont cachées dans la végétation qui gagnerait à être un peu éclaircie pour qu'on profite davantage du panorama.

 Redescendons les 200 marches. Dans les herbes une dame âgée coupe des bâtons pour faire une
balai. Armée  d'un sabre  ou d'une machette, elle coupe les inflorescences, les frappe et les pose à être le long de la route pour les faire sécher.









Marie Claire et moi l'aidons une dizaine de minutes à attraper les plantes qui sont trop hautes pour elle. Pendant que Marie avec sa tige de bambou, tire la plante vers nous, je donne un coup de machette . La dame pose les herbes par terre pour les faire sécher avant de les transformer en balais.Au moment de la quitter nous la remercions pour ses explications et elle nous demande à manger, nous lui donnons la boîte de "vache qui rit "mais elle n'aime pas, il nous reste encore du pain et de la confiture. Je regrette que nous ayons été trop loin du village sinon nous lui aurions apporté un plat laotien.
Nous voilà sur la route principale, une jeune fille range son beau scooter et nous prouve qu'elle connaît deux trois mots de français. Tout ça est  bien factice :  voilà que la fraction des deux mondes nous saute une fois de plus aux yeux. Nous descendons la rue et tâchons de trouver le Chemin de terre qui coupe vers la rue de l'embarcadère. Ça y est. Nous sommes de nouveau à Madagascar. Des poules, des gens qui travaillent, un chemin étroit de terre qui contourne les maisons en bambou. Parfois c'est ardu, il faut s'accrocher à la clôture...

Il est midi, nous entrons dans un restaurant laotien où la femme du patron devrait être une bonne cuisinière parlerait français, mais le jeune homme à l'accueil dit que c'est son frère le patron et qu'il n'est pas là, nous avons malgré tout l'impression de faire partie de la famille. Le grand père et le petit fils regardent la télé à l'entrée de la terrasse. Marie redoute les escaliers raides qui mènent aux lavabos. Notre serveur nous apporte alors une bassine d'eau pour nous laver les mains. 
Situation géniale avec vue sur l'embarcadère. Bon repas, non épice : rouleaux aux œufs et aux légumes, poisson riz et légumes. Café, bière lao le tout pour 7 euros.
Revenons au Sarika hôtel pour nous reposer un peu au moment de la sieste. Il fait bien chaud.







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