J'entends le gong du temple à l'aube et ai du mal à me rendormir. Je quitte discrètement la chambre, sans réveiller Marie Claire qui dort du sommeil du Juste, ouvre ma porte de l'hôtel et descends dans la rue. Des moines passent justement pour récolter les aumônes. Les locaux et quelques touristes s'asseyent au bord de la chaussée sur de petits tabourets ...devant eux ils ont de petits paniers à couvercle où ils ont mis du riz gluant, acheté au bout de la rue pour 10000 kips, ou préparé par eux -mêmes. Un guide m'explique que lui-même a préparé le riz pour ses touristes. Je suis une procession de moines dans cette rue recueillie. À une intersection, les flashs étincellent, quel manque de discrétion !
Je vais jusqu'au bout de la rue au temple Vat Xieng Thong. D'autres groupes de moines arrivent. Ils viennent de quatre temples. Il y en aurait 400 dans le quartier.
Le sculpteur m'explique aussi en français que la journée du bouddha a lieu tous les quinze jours. Et là
on fait d'autres dons que du riz
Lui-même était moine pendant sept ans. Le guide laotien était moine à l'âge de 13 ans pendant sept
mois. On peut être novice à 10 ans. La vie est dure, il faut se lever à 4 h du matin tous les jours, faire la prière, des travaux, suivre des cours. Les langues comme l'anglais et le français sont dispensés. Il faut apprendre à obéir...
Je retourne à l'hôtel, nous prenons un petit déjeuner bien copieux dans le patio. Puis, nous nous rendons à l'agence Laoairlines réserver nos billets pour Pakse pour le 8 février. Bon plan, plus intéressant que par internet mais il faut s'armer de patience.
Changeons ensuite nos euros en Kips à la western Union , taux un peu plus intéressant qu'à d'autres bureaux. Achetons des timbres à la poste. 1300 kip le timbre pour l'Europe, soit 1,30.
Déambulons dans un marché insolite. On y vend des fruits, des légumes mais aussi des écureuils, des crapauds, des oisillons...
Marie flashe sur une jolie écharpe bleue. Ce sera son cadeau d'anniversaire, elle fête ses 59 ans aujourd'hui, la journée s'annonce bien.
Nous descendons au ferry qui fait la navette entre les deux rives du Mékong . 5000 kip la traversée soit. 50 centimes.
Un petit camion,une demi douzaine de deux roues à moteur, et une dizaine de locaux de tous âges.
Une jeune Laotienne nous fait goûter le contenu de sa feuille de bananier. Avec sa copine, elle doit se rendre à un temple, elle a quatre bougies, sur lesquelles elle écrit des mots en laotien au stylo. Nous sympathisons.
Elles s'éloignent à scooter dans une montée en terre ou manque de s'embourber un 4x4. Sommes dans un autre monde, après une centaine de mètres de grimpette. Un panneau à l'entrée nous indique le plan des lieux croyons être à Madagascar à Fort Dauphin. Nous optons dans un premier temps pour la visite du temple de Xieng Men situé dans un joli petit village. C'est un temple du XVIe restauré. Visite pour 10000 kips. Village pittoresque à deux pas de la ville, sommes quasiment les seules touristes. Le Laos profond à deux pas, Bavardons avec l'instituteur qui enseigne en P5 sa classe compte 22 élèves. Il est en conversation avec des merles mauriciens enfermés dans des cages. Une rue très droite, étroite au revêtement impeccable traverse le village jusqu'au Wat Chomphet. Sur un lit carré en plein air, deux enfants font la sieste, leur maman collecte les 10000 kips d'entrée. Il faut
monter deux cents marches. Un gamin est assis au milieu des deus escaliers et s'amuse avec sa fronde à déquiller les oiseaux. Cet emplacement était autrefois un observatoire militaire. Le temple date de 1888 et c'est un mélange d'art chinois et de thaï. Des moines travaillent à la construction d'une dalle. Une dame nous explique que nous pouvons descendre de l'autre côté par un petit chemin en terre pour rejoindre un troisième Vat.
Au pied de la colline nous préférons prendre le chemin à gauche qui retourne au village. Je photographie tous les papillons qui veulent bien se poser.
Il est 13 heures, l'heure de la sieste et du retour à l'école. Petit arrêt pour goûter des mets laotiens : des rouleaux de feuilles de salade ou de choux remplis de légumes, pâtes de cacahuète, et autre chose...miam. Nous en mangeons chacune cinq, on appelle ça des "Mjang" nous remontons dans un chemin en terre à droite et achetons quatre mandarines appelées ici "massoukiang".
Nous marcherons très longtemps pour rejoindre le village des potiers par la piste sous un soleil de plomb, le long d'une zone boisée, mais au lieu de couper par un village comme le conseille un Laotien poussant son vélo. Nous aurions mieux fait de louer un vélo pour cette expédition..
Assistons à la prière du soir au temple Wat Xieng Mouane en face de l'hôtel vers 5h 40. Nous nous déchaussons, prenons encore quelques photos de l'endroit et de son beau bouddha très fin, en bronze, datant du 16e siècle.Un jeune moine frappe l'appel à la prier sur un gong près de l'entrée. Nous nous asseyons en tailleur près de la porte. Des gens viennent encore avec des dons ou brûlent une bougie orange avant de s'éloigner. Six moines psalmodient des versets par cœur sauf un novice qui s'appuie parfois sur le livret devant lui. Ils sont à genoux pendant une heure se tiennent très droit.-les mains jointes. du soir au Wat en face de l'hôtel. Presque une heure de prières chantées
Le moine assis parterre, devant à gauche entame les couplets. A quatre reprises, ils se plient jusqu'à terre comme le font les musulmans. Mais nous nous étonnons de ne pas voir tous les moines à la prière et sommes un peu frustrées de ne pas comprendre les paroles des versets.
Descendons au Mékong manger sur une terrasse. Velouté de champignons et soupe de nouilles avec légumes, avec baguettes. Deux bières.
Marie a négocié un plan avec le jeune réceptionnistes de l'hôtel pour une balade sur le Mékong aller retour à Pakbeng
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