Marie Claire et moi l'aidons une dizaine de minutes. Au moment de la quitter nous la remercions pour nous explications et elle nous demande à manger, nous lui donnons la boîte de vache qui rit mais elle n'aime pas, il nous reste encore du pain et de la confiture. Je regrette que nous ayons été trop loin du village sinon nous lui aurions apporter un plat laotien.
Nous voilà sur la route principale, une jeune fille range son beau scooter et nous prouve qu'elle connaît deux trois mots de français. Tout ça est bien factice : voilà que la fracture des deux mondes nous saute une fois de plus aux yeux. Nous descendons la rue et tâchons de trouver le chemin de terre qui coupe vers la rue de l'embarcadère. Ça y est. Nous sommes de nouveau à Madagascar. Des poules, des gens qui travaillent, un chemin étroit de terre qui contourne les maisons en bambou.
Parfois c'est ardu, il faut s'accrocher à la clôture pour descendre.
Il est midi, nous entrons dans un restaurant laotien où la femme du patron devrait être une bonne cuisinière et parlerait français -c'est un panneau à l'entrée qui le stipule-, mais le jeune homme à l'accueil dit que c'est son frère le patron et qu'il n'est pas là, nous avons malgré tout l'impression de faire partie de la famille. Le grand père et le petit fils regardent la télé à l'entrée de la terrasse. Marie redoute les escaliers raides qui mènent aux lavabos. Notre serveur nous apporte une bassine d'eau pour nous laver les mains.Situation géniale avec vue sur l'embarcadère. Bon repas, non épicés : rouleaux aux œufs et aux légumes, poisson riz et légumes. Café, bière lao, le tout pour 7 euros.
Revenons au Salika hôtel pour nous reposer un peu au moment de la sieste. Il fait bien chaud.
Nous sortons pour voir les cartes postales de l'office de tourisme, mais rien ne nous convainc. Un
homme est en train de piler quelque chose. Une jeune femme explique que c'est du chou chauffé qu'on pile. Ça s'appelle du "hot". Elle nous en fait goûter.
Nous continuons notre promenade dans un quartier situé sur la route de notre hôtel, un quartier populaire calme. Là, un homme est en train de tresser du bambou pour faire un pot. Quel regret de ne pouvoir échanger avec lui en laotien... Le soleil se couche.
Suis barbouillée, ne mangerai rien ce soir. Mauvaise nuit. Marie Claire me donne un Smecta le lendemain matin...Et le lendemain six heures en slow-boat sur le Mékong pour revenir à Luang Prabang.
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