À 7h40 le bus quitte Muang Khong, franchit le Grand pont. Aurons mis quinze minutes pour rejoindre la route n°13.
Bus cahotant seulement des Laotiens dans ce petit bus de 20 places. Le bus s'arrête pour une pause
pipi en bord de route à 8h10, à la borne 71, les gens descendent dans les champs. Dans le bus mélange d' odeur de gasoil, et de produits achetés. Suis assise au fond, à mes pieds des cartons ficelés.
Alternance de rizières sèches et des zones boisées habitées. Je réalise que j'aurais pu faire un
diaporama sur les arbres du Laos, tellement ils sont variés et particuliers. D'ailleurs le Laos
ressemble à un arbre. Et dire qu'on ne peut mettre les pieds dans toutes ces merveilleuses forêts à
cause des mines lancées par les Américains lors de la guerre du Vietnam. Rageant ! Il faudrait des
années pour déminer ...
Deux arrêts où le bus est pris d'assaut par les dames vendant de la viande grillée, de la canne à sucre, des boissons...
Au Laos, on vit sous la maison sur un sol en terre battue. Là, on trouve des lits en bois, des hamacs, des étagères pour la vaisselle, des jarres contenant l'eau. On se retrouve la pour manger, pour surveiller le bébé dans son berceau, pour jouer avec les enfants, pour réparer les filets, stocker le charbon de bois. À proximité on met les cages à poules, des dômes en bambou. Le cochon n'est pas loin attaché au piquet.
Peut être que l'étage est réservé à la saison des moissons où il faut se mettre à l'abri... Mais en février, bien que ce soit l'hiver,il fait très sec et très chaud. En été les températures peuvent monter à 48" dans les îles du sud...
Nous descendons au Lak Sam Sip , autrement dit "kilomètre 30". Achetons des trucs à grignoter et à
boire, puis attendons à l'intersection, près d'un étal de viande, où devrait passer un tuk tuk. Lassée d'attendre je hèle un monsieur qui est là avec son motoculteur à grands bras, pour lui demander ne nous emmener. Il demande 50000 kip mais nous négocions à 30000. C'est sûrement trop, mais c'est inédit. Ce mode de transport ne doit pas être très usuel pour les touristes. Tous les amis sur le bas côté sourient en nous voyant passer assises à l'arrière avec les enfants et les pastèques.
Arrivées à l'embarcadère, nous voulons prendre le ferry mais un batelier nous propose la traversée, nous négocions pour 30000, là aussi c'est prohibitif, parce que trois minutes plus tard, une fois embarquées, nous voyons passer le ferry qui nous aurait coûté moins. Mais nous ne sommes pas à deux euros près...
Le seul hic est qu'on nous débarque en amont de la ville, et il nous faut marcher quinze minutes pour arriver au premier hôtel. Sous la chaleur, c'est l'enfer. Un jeune marchand ambulant et sa famille qui roule au ralenti avec sa moto flanquée d'une charrette, nous propose en souriant de monter. Un glacier s'arrête pour faire deux boules à une gamine. Nous voilà enfin au premier hôtel. Sommes bien reçues et disposons d'une jolie chambre à 150000 kips. Avons visité celle à100.000 mais préférons celle qui est plus spacieuse, avec des toilettes plus correctes, la 124 qui donne sur le jardin. Après une douche rafraîchissante, nous voilà installées sur la terrasse du restaurant à bavarder avec un Gallois.
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